La réduction prévue du plafond des indemnités journalières en cas d'arrêt maladie, initialement prévue pour le 1ᵉʳ janvier 2025, a été ajournée suite à la démission du gouvernement de Michel Barnier. Cette décision va profiter aux salariés qui auraient été affectés par cette mesure d'économie budgétaire.
Une baisse des indemnités journalières évitée pour le moment
Le projet de décret visait à abaisser le plafond du salaire pris en compte pour le calcul des indemnités journalières de 1,8 Smic à 1,4 Smic. Concrètement, tous les salariés touchant plus de 1,4 Smic auraient vu leurs indemnités journalières diminuer à partir de 2025. Le ministère du Travail a confirmé qu'il n’y aura pas de baisse des indemnités journalières au 1ᵉʳ janvier, à moins que le nouveau Premier ministre ne relance le projet pour tenir le calendrier.
Un enjeu budgétaire de 600 millions d'euros
Cette mesure aurait permis au gouvernement d'économiser 600 millions d'euros sur le budget de la Sécurité sociale. L'ajournement du décret signifie que, pour le moment, ces économies ne seront pas réalisées, reportant ainsi la question du financement de la Sécurité sociale au prochain gouvernement dirigé par François Bayrou.
Le calcul des indemnités journalières maintenu
Actuellement, les salariés en arrêt maladie perçoivent des indemnités équivalant à 50 % de leur salaire journalier de base après trois jours de carence. Le salaire journalier de base est calculé sur la moyenne des salaires bruts perçus au cours des trois mois précédant l’arrêt, divisée par 91,25, avec un plafond fixé à 1,8 Smic.
Ainsi, les salariés gagnant plus de 3 180,46 euros bruts par mois touchent une indemnité journalière maximale de 55,28 euros. Si le décret avait été appliqué, ce montant aurait été réduit à 41,44 euros, impactant significativement le revenu des salariés concernés pendant leur arrêt de travail.
Un futur incertain pour la réforme
Bien que le projet soit ajourné, il pourrait être réexaminé par le nouveau gouvernement. La recherche d'économies sur le budget de la Sécurité sociale reste une préoccupation majeure, et des mesures telles que l'abaissement du plafond des indemnités journalières ou l'allongement du délai de carence, actuellement de trois jours pour les salariés du privé, pourraient être envisagées.
Les salariés restent attentifs
Cet ajournement offre un répit aux salariés potentiellement affectés, mais l'incertitude demeure. Les organisations syndicales et les salariés restent vigilants quant aux décisions futures qui pourraient impacter leur pouvoir d'achat en cas d'arrêt maladie.