Que va changer l’indexation du barème de l’impôt sur le revenu sur l’inflation ?

Thumbnail [16x6]

Bruno Le Maire, ministre de l'Économie a dévoilé l'indexation du barème de l'impôt sur le revenu sur l'inflation et une revalorisation des tranches de 4,8 %. 

 

Ces changements devraient avoir un impact significatif sur le montant que vous verserez à l'État. Si, comme 35 millions de ménages, vous avez effectué votre déclaration de revenus au printemps 2023, voici les tranches d'imposition en vigueur à ce moment-là :
 

• Jusqu'à 10 777 euros : 0 % ;
• De 10 778 euros à 27 478 euros : 11 % ;
• De 27 479 euros à 78 570 euros : 30 % ;
• De 78 571 euros à 168 994 euros : 41 % ;
• Plus de 168 994 euros : 45 %.
 

Cependant, à partir de l'année prochaine, ces tranches connaîtront une augmentation. Cette évolution signifie que les contribuables dont les revenus ont progressé moins rapidement que l'inflation verront leur impôt diminuer. Bien que la Direction générale des finances publiques (DGFiP) n'ait pas encore communiqué les nouvelles tranches, une augmentation de 4,8 % permet d'établir les taux suivants :
 

• Jusqu'à 11 294 euros : 0 % ;
• De 11 295 euros à 28 797 euros : 11 % ;
• De 28 798 euros à 82 341 euros : 30 % ;
• De 82 342 euros à 177 106 euros : 41 % ;
• Plus de 177 106 euros : 45 %.
 

Pour illustrer ces changements, considérons quelques exemples. Les contribuables déclarant moins de 11 294 euros par part du foyer fiscal en 2024 seront exemptés de l'impôt sur le revenu. Prenons l'exemple d'un célibataire dont le revenu passera de 30 000 euros en 2023 à 31 000 euros en 2024 : son impôt brut, qui s'élevait à 2 593,71 euros, diminuera à 2 585,82 euros grâce au nouveau barème. Cela représente une réduction d'environ 8 euros, même avec une augmentation salariale de 1 000 euros en un an.
 

Pour un couple marié ou pacsé avec deux enfants déclarant un revenu annuel de 50 000 euros en 2023 et de 53 000 euros en 2024, l'impôt brut, qui était de 1 943,37 euros cette année, augmentera à 2 102,65 euros. Cela représente une hausse de 159,28 euros malgré une augmentation salariale de 3 000 euros.
 

Il convient de noter que cette réévaluation du barème, que le gouvernement met en avant, est quasiment automatique et dépend de l'inflation. Elle vise à neutraliser les effets de l'inflation sur le niveau d'imposition des ménages, une mesure qui a déjà été appliquée en 2022 (+5,4 %) et en 2021 (+1,4 %). Il est fort probable qu'elle soit également appliquée l'année prochaine pour l'année 2025 si l'inflation continue de progresser.